lyrics
L’océan est d’huile il ne vente plus,
Déjà dix jours que l’on ne bouge plus,
C’est le risque me direz-vous,
Quand on s’aventure dans l’inconnu.
Le malheur nous est tombé dessus,
Et ainsi dieu nous enfonça son clou,
Celui de sa justice disent certains,
Pour s’être comportés en vauriens.
Car il se fiche bien de nous c’ui’là,
Il n’est pas coincé ici-bas,
Victime du sort nous sommes,
Victime du pacifique nous sommes.
L’océan est figé dans le temps,
Voilà trente jours que nous sommes dedans,
Dans ce désert bleuté où nous dérivons,
Seuls, affaiblis sur notre embarcation.
Nous chassons les rats et autres vermines,
Tout se mange quand la faim vous mine,
La soif, elle, est pire encore,
Car de l’intérieur elle vous dévore.
Elle vous prend vos dernières forces,
Vous êtes impuissant, c’est atroce,
Les hallucinations guettent les esprits fatigués,
Les plus frêle craque, leur corps sont cassés.
C’est dans le désespoir profond,
Que nait la divine providence,
Car un gars pointant l’horizon,
Plonge soudain en transe,
Hurlant à pleins poumons, à qui veut l’entendre…
Terre !
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